18 nov. 2012

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Dimanche 19 août 2012 – Roquebrune (Gers)

     Cher Julien,
     J’étais en train de penser à quelque chose que j’aimerai faire. Un projet vaste et très sérieux qui me tient à cœur. L’écriture de mon mémoire découle d’une envie que j’avais eu de manipuler mes idées par la fiction. Pourtant mon mémoire reste très théoriste, ce qui a pu amener Fabien à le qualifier de “récit-manqué”. Aujourd’hui j’aimerais reprendre tous ces outils que je possède pour les employer sous une nouvelle forme. L’idée de création de personnage m’excite de nouveau. Aussi ai-je décidé qu’à partir de dorénavant, toutes les recherches que j’engage feront partie du terrain de mon projet. Je considère que j’ai enclenché comme le début d’un nouveau mémoire. Et je te dis tout ça alors même que je n’ai aucune idée de ce que je vais faire ou écrire. Je sais juste que je suis en train de commencer quelque chose, quoi que ça puisse être.
Me voilà désormais engagée dans la construction d’un nouveau “être-sur-le-départ”. Ce projet est constitué d’une principale nouveauté : je souhaite que l’échange, la collaboration en prennent une place très importante.Ce qu’il y a eu de bouleversant dans ma vie depuis que je t’ai rencontré n’est pas de partager et d’échanger des idées communes avec toi, mais de pouvoir le faire, d’accomplir ce travail-à-deux, ce travail entrelacé. C’est ce que j’ai toujours attendu, toujours espéré et je comptes bien épanouir une pensée sur ce beau terrain partagé. J’espère que tu seras d’accord pour être mon répondant maintenant que me voilà à nouveau sur une ligne de départ. Je ne peux pas attendre qu’une propension vienne d’elle-même, je décide qu’elle commencer maintenant. Je crois que je suis un peu confuse dans ce que je dis ici, mais j’ai simplement besoin de me sentir tenue.